Mine du lac Matagami
- Emplacement
- Histoire
- Géologie et minéralisation
- Propriétés minières
- Potentiel d'exploration
- Ressources
La mine Matagami est située à environ 10 kilomètres à l’ouest de la ville de Matagami, au Québec, soit à environ 800 kilomètres au nord de Montréal, sur le 49e parallèle. Le camp minier de Matagami est exploité depuis 1963. Il a abrité 12 mines au fil des ans, principalement des producteurs de zinc. Le dernier projet, la mine Bracemac-McLeod, a cessé ses activités en juin 2022.
La mine Matagami est fière de contribuer au dynamisme économique de la région depuis plus d’un demi-siècle. La propriété a été l’hôte de 12 mines sur une période de 60 ans. Plus de 60 millions de tonnes de minerai en ont été extraites.
Carte de la propriété montrant la géologie et les emplacements clés du site
Chronologie des anciennes exploitations minières
Évènement marquant de l’histoire
1957
Les premiers gisements de la région de Matagami ont été découverts en 1957 et le dépôt Lac Matagami a été le premier dont la viabilité a été confirmée. Les efforts de développement de la mine et de construction du concentrateur ont commencé en 1959 et se sont poursuivis jusqu’en 1963, lorsque l’exploitation minière et la production de concentrés ont débuté.
Par la suite, un total de 12 gisements de sulfures ont été découverts et deux mines supplémentaires (Orchan et New Hosco) sont entrées en production. Un deuxième concentrateur exploité par Orchan Mines Limited, une filiale de Noranda, a été mis en service la même année. Les résidus des deux concentrateurs ont été pompés vers le parc à résidus de Matagami.
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1970
Début des travaux de la fosse à ciel ouvert à la mine Lac Matagami (MLM) en 1970.
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1973 – 1974
En 1973-1974, le parc à résidus a été divisé pour la première fois afin d’en augmenter la capacité, les nouvelles mines des sites Lac Garon et de Norita ayant commencé leur production en 1973 et 1976 respectivement.
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1979
En 1979, les réserves de la mine d’Orchan étaient épuisées, mais le concentrateur d’Orchan a continué de fonctionner jusqu’en 1982 pour traiter le minerai d’autres mines actives. Entre le démantèlement du concentrateur d’Orchan et la fermeture de MLM en 1988, tout le minerai traité par le concentrateur de MLM provenait des sites Lac Matagami et Norita. Une fois les réserves de la mine Lac Matagami épuisées, le concentrateur a continué de traiter le minerai des mines voisines ainsi que, de 1985 à 1990, les résidus de la mine Abcourt.
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1989
La mine du site Isle-Dieu a démarré en 1989 et est restée en activité jusqu’en 1997.
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1995-1996
En 1995-1996, une nouvelle digue à résidus a été construite pour créer un bassin supplémentaire où les résidus ont été déposés à partir de 1995.
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1997
La mine Isle-Dieu a fermé à la fin de 1997 et les opérations du concentrateur ont été suspendues jusqu’à l’ouverture de la mine Bell-Allard en juin 1998.
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2002
En 2002, des travaux au parc à résidus ont permis d’en augmenter la capacité. Les résidus ont été acheminés dans cette section de 2003 à février 2015.
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2004
À partir de la fermeture de la mine Bell-Allard en novembre 2004, le concentrateur a été « inactif » jusqu’à la mise en production de la mine Persévérance, en mai 2008. Durant cette période de trois ans et demi, le concentrateur a été utilisé uniquement pour gérer et traiter les eaux de ruissellement des sites MLM et Orchan.
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2006
Les travaux de développement à la mine Persévérance ont débuté à l’automne 2006, un peu avant la production commerciale qui a, elle, débuté le 1er juillet 2008. L’exploitation a pris fin en mai 2013. Les opérations de remblayage souterrain se sont poursuivies jusqu’en mars 2014.
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2007
Le gisement Bracemac-McLeod a été découvert en 2007. Les travaux de développement ont commencé au premier trimestre de 2010 et la production commerciale a démarré en mai 2013. Le parc à résidus a de nouveau été divisé, cette fois pour accueillir les rejets générés par la mine Bracemac-McLeod.
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2010
En 2010, une nouvelle lentille, connue sous le nom de lentille McLeod Deep, a été découverte. L’exploitation de ce gisement a commencé en 2018 et s’est arrêtée en juin 2022.
2022
Nuvau Minerals Corp. a signé une entente avec Glencore pour acquérir le camp minier de Matagami par le biais d’une convention d’acquisition. L’exploration a commencé en avril 2022.
La sous-province archéenne de l’Abitibi du Québec et de l’Ontario est la plus grande ceinture de roches vertes au monde avec une superficie de 700 km sur 300 km. Orientée Est-Ouest, la ceinture de roches vertes de l’Abitibi est une séquence volcano-sédimentaire pénétrée par des suites plutoniques qui montrent des signes d’évolution d’arc, de collision arc-arc et de fragmentation d’arc datant de 2 735 à 2 670 Ma. Selon Thurston et al. (2008), la ceinture de roches vertes de l’Abitibi et les roches volcaniques de Matagami appartiennent à l’assemblage Deloro datant de 2734–2724 Ma.
Le district de Matagami est subdivisé en 2 principaux domaines structuraux, le Nord et le Sud, séparés par une importante zone de cisaillement. Cette zone de déformation est responsable de la déformation majeure régionale D2 associée aux collisions des sous-provinces d’Opatica/Abitibi. Le Domaine Nord est caractérisé par une stratigraphie et un grain structural d’orientation EW à ENE. La majorité des gisements connus de sulfures massifs volcanogènes (SMV) du district sont spatialement associés à de vastes bandes de roches felsiques du domaine Sud qui sont divisées en Flanc Nord, Flanc Sud et Camp Ouest. Le métamorphisme régional atteint généralement le faciès des schistes verts, mais il atteint localement le faciès des amphibolites sur le Flanc Nord. La stratigraphie volcanique générale du Domaine Sud est divisée en trois groupes : celui du lac Watson à la base, le groupe de Wabassee et celui de Daniel, au sommet.
Le Groupe de Daniel, situé dans la plaine centrale, est composé de roches mafiques allant du basalte transitionnel au basalte calco-alcalin, avec localement des unités felsiques calco-alcalines. Le groupe de Wabassee, dont l’épaisseur peut atteindre 3 000 m, comprend principalement des laves mafiques massives ou coussinées de composition basaltique et andésitique. Cependant, des unités felsiques locales ont été identifiées et sont souvent liées à des gisements minéraux. La base du groupe de Wabassee marque la fin du hiatus principal dans les laves d’origine locale. Sous-jacent, le Groupe du lac Watson est composé de deux unités felsiques, soit, à sa base, une dacite inférieure mal exposée (500 m d’épaisseur minimum) et une rhyolite supérieure (1 500 m d’épaisseur) appelée la Rhyolite de Watson. Les deux montrent des textures associées à une mise en place marine. Recouvrant de manière concordante la Formation du lac Watson se trouve la Tuffite Clé, un horizon distinct composé de chert/tuf laminé contenant localement des sulfures disséminés (pyrite, sphalérite et chalcopyrite). Il s’agit d’un horizon marqueur qui se retrouve sur une vaste zone à l’intérieur du camp de Matagami et qui représente un hiatus dans le dépôt de roches volcaniques. La Tuffite Clé et la plupart des principaux gisements sont situés à l’interface des Groupes du lac Watson et de Wabassee. Certains gisements sont situés près de la base du groupe de Wabassee.
Les gisements de sulfures massifs du camp de Matagami sont composés de pyrite, de sphalérite et de chalcopyrite de granulométrie moyenne à grossière et, en moindre quantité, de pyrrhotite et magnétite. Ils sont connus pour leurs teneurs élevées en zinc et en cuivre avec, comme composants auxiliaires, de l’argent et de l’or. Les gisements présentent une variété de géométries qui indique une mise en place par précipitation sur le fond marin associé à des exhalites qui ont produit des amas lenticulaires, des monticules, des pinacles de sulfure et, sous le plancher océanique, des racines et des pipes d’altération. Les sulfures présentent une grande variété de textures. Celles-ci vont de massives à très bien rubanées avec, localement, des brèches. On observe des caractéristiques de remplacement et des zones de veines et veinules discordantes. Les minéralisations associées à la base des dépôts et aux pipes d’altérations peuvent montrer du rubanement perpendiculaire à la stratigraphie.
L’entente d’acquisition de Nuvau vise 1845 claims et inclut toutes les mines historiques ainsi que tous les dépôts connus non développés.
L’ensemble des propriétés minières historiques est situé sur le Flanc Sud et le Flanc Nord du Domaine Sud. Les mines historiques Bell-Allard, Bell-Allard Sud, Lac Matagami, Orchan, Norita, Norita Est, Lac Garon et Radiore 2, ainsi que le gisement Orchan Ouest, sont accessibles par la route principale 109. Les mines historiques Isle-Dieu, Persévérance et New-Hosco sont accessibles à partir de la route de l’aéroport qui rejoint la route principale 109 près du site minier du lac Matagami.
Les gisements Caber, Caber Nord et Phelps Dodge 1 sont situés à environ 40 km à l’ouest de la ville de Matagami, dans le Camp Ouest du Domaine Sud. Le gisement Phelps Dodge 1 est accessible par une route en gravier qui rejoint la route pavée de l’aéroport près de New-Hosco au pont Nottaway. À partir du chemin Phelps Dodge, un réseau de routes bifurque pour donner accès aux gisements Caber, Caber Nord, Daniel et Phelps Dodge 2 — Cavelier. Les gisements Caber et Caber Nord sont situés à environ 4 km au sud-ouest du point d’accès du chemin Phelps Dodge. Les gisements Phelps Dodge 2 – Cavelier, également dans le Camp ouest, sont situés à environ 30 km au sud-ouest de la ville de Matagami, à l’ouest de la rivière Allard. Le gisement Daniel, situé dans le Domaine Nord, est situé à environ 14 km au nord du pont Nottaway.
Le gisement Lynx-Yellowknife se situe à environ 18 km au sud-ouest de la ville de Matagami, dans la partie sud du Camp Ouest. Le gisement est accessible par des routes secondaires qui aboutissent à la route 109.
Dôme-Matagami
Le bloc de claims Dôme-Matagami se trouve à environ 18 km au sud-ouest de la ville de Matagami dans les cantons de Galinée et de La Gauchetière. Le bloc de claims est accessible via la route provinciale 109 reliant Amos à Matagami. Près du kilomètre 205, une route de gravier allant vers l’ouest donne accès à de nombreux chemins couvrant le bloc de claims.
Caber
Le bloc de claims Caber est situé à 40 km à l’ouest de la ville de Matagami, dans les cantons de La Gauchetière et Desmazures. De Matagami, on y accède en empruntant la route 109 et la route de l’aéroport sur 20 km, puis le chemin Phelps Dodge en gravier sur 18 km. De là , une route de 4 km mène à un réseau de routes qui bifurquent pour donner accès au bloc de claims.
B6-20 McIvor
Également accessible depuis la route de l'aéroport et au sud via la zone de claims Caber, le bloc de claims B6-20 McIvor est accessible par une route forestière orientée nord-sud qui bifurque de la route de l'aéroport.
Samson
Le bloc de claims Samson est situé à environ 55 km à l’ouest de la ville de Matagami. Les parties ouest et centrale du bloc de claims sont accessibles via une route désaffectée reliant le village de Joutel à la mine historique Selbaie, ainsi que par un réseau de chemins d’hiver. La partie est du bloc de claims, à l’est de la rivière Subercase, est accessible à partir de Matagami par la route 109, puis par le Chemin de l’Aéroport et la route de Phelps Dodge et, de là , par un réseau de chemins forestiers qui donnent accès à la propriété.
Cibles d’exploration
La propriété possède plusieurs cibles d’exploration SMV (sulfures massifs volcanogènes) qui ont été identifiées au cours des dernières années. Sans s’y limiter, les principales cibles sont Renaissance (VTEM1), Caber Nord, Orchan Ouest, McLeod Est et McLeod Deep. La carte ci-dessous présente leur emplacement.
En plus des métaux de base, l’emplacement stratégique de la propriété dans la région de l’Abitibi présente un fort potentiel de minéralisation aurifère qui a été largement négligé en raison de l’accent historique mis sur les métaux de base. La carte ci-dessous illustre la propriété par rapport aux dépôts et aux projets aurifères régionaux connus.
Nuvau valide actuellement les ressources historiques définies de trois gisements sur la propriété — Caber, Caber Nord et PD1. Les ressources ont été précédemment publiées par Glencore en 2021 et seront mises à jour dans le premier rapport technique de Nuvau, qui devrait être achevé d’ici le deuxième trimestre de 2023. La ressource Glencore est présentée dans le tableau ci-dessous.
De plus, la société évalue le potentiel de ressources non exploitées dans le passé par des mines sur la propriété. Étant donné que certains des gisements les plus riches ont été exploités à une époque où les prix du zinc étaient plus bas, il est probable qu’on y trouverait des ressources restantes. Ces mines seront également évaluées sous l’angle de leur potentiel d’exploration supplémentaire et de la possibilité d’accroître les ressources.